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THE STRANGER (Le Criminel )
Titre Original | THE STRANGER |
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Titre traduit | Le Criminel |
Réalisateur | WELLES Orson |
Distribution | |
Production | RKO |
Année | 1946 |
Format | DVD |
Durée | 95' |
Langue | Ang. st Fr. |
Musique | Bronislau Kaper |
Distinction | |
Interprètes | Orson Welles, Loretta Young, Edward G. Robison, Philip Merival, Richard Long, Konstantin Shayne, Byron Keith, Billy House |
Résumé | |
Diffusion | |
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Droit | 0 |
Festival | |
Genre | Fiction |
Auteur du Commentaire | Adolphe Nysenholc |
Commentaire d'Imaj | Si les dirigeants du IIIe Reich ont été jugés à Nuremberg, les criminels nazis ont bénéficié en général d’un plan de fuite avec des filières jusqu’en Orient et en Amérique du Sud et du Nord. Et le film raconte la traque de l’un d’eux aux USA. Il s’agit d’un thriller palpitant digne d’Hitchcock, avec des images noir et blanc superbes. Orson Welles est égal à lui-même, dans le rôle d’un génocidaire. Il incarne un responsable de « la solution finale de la question juive » qui a toujours agi dans l’ombre et qui à présent se cache dans une petite ville du Connecticut, sous le nom de Charles Rankin. Kindler (en vérité) reste un nostalgique de l’hitlérisme dont il attend le retour. Il rêve que la guerre qui a été stoppée reprendra jusqu’à la victoire finale. C’est symbolisé par le carillon de l’Eglise arrêté, qu’il répare avec obsession, et dont les jacquemarts reprennent, grâce à lui, leur ronde comme s’ils annonçaient in fine l’avènement d’une nouvelle ère, celle de la revanche. Seulement, au haut de la tour, il tombe parmi eux, l’ange le bouscule et le démon le transperce de son épée. C’est la chute dans le vide (qui annonce celle de Vertigo). Le scénario rebondit de scène en scène. Un agent fédéral ordonne de libérer un commandant de camp d’extermination. Malgré le risque, il espère que ce dernier le conduira à découvrir son supérieur recherché, le SS Kindler. Effectivement, le relaxé en retrouve la trace. Kindler est un prof. brillant et il va épouser la fille d’un juge de la Cour Suprême. Aussi, il craint d’être démasqué, tue ce témoin gênant et l’enterre, le soir de ses noces, dans le bois près de chez lui. Puis, il empoisonne le chien de sa femme qui a déniché la tombe. L’agent fédéral qui a suivi le prisonnier soupçonne le professeur d’être le meurtrier. Celui-ci avoue tout à sa femme, en disant que pour la préserver d’un scandale, il a dû éliminer un maître chanteur. Il veut partir, elle le retient, compatissante, même reconnaissante d’avoir sauvé son honneur. Mais, il ne peut lui faire confiance. Elle pourrait révéler la vérité malgré elle, surtout qu’elle est appelée chez son père, sans en connaître la raison. Là, l’agent interroge cette dame sur l’emploi du temps de son mari. Elle ne veut rien dire. Il lui montre des images des camps. Elle dit que son mari est bon. L’agent sent qu’elle est en danger. Il convainc la nurse de la retenir à la maison coûte que coûte. En tout cas, Kindler, après avoir scié un élément de l’échelle qui monte à la tour de l’Eglise, téléphone à sa femme pour la convoquer au haut du clocher et surtout de ne dire à personne où elle va. La nurse feint la syncope et sa patronne ne pouvant la laisser dans cet état appelle son frère pour qu’il aille au rendez-vous à sa place. Kindler revient chez lui, voit son plan échoué, accuse sa femme d’avoir envoyé son frère à la mort ! Elle doit enfin admettre ce qu’elle ne voulait pas croire. Elle le défie : Tu veux me tuer, tue-moi. Il s’enfuit. On le cherche partout. La nuit, sa femme réveillée se lève, part à la dérobée et monte à la tour, où se trouve sa mari. « Je viens te tuer ». Lui perd son look de jeune premier et la regarde avec un air cynique. Arrive l’agent qui s’est précipité pour saisir le revolver tenu par la femme, le coup part, le mari touché au bras tombe par la fenêtre, entre l’ange et le démon, qui l’achève. Chaque instant, en tension, est comme un rouage qui entraîne inexorablement toute la machination. C’est réalisé de main de maître. Le premier film de fiction où l’on voit ce qui a été tourné lors de la libération des camps, - extrait du documentaire Death Mills *de Billy Wilder. * Une séquence du même court métrage est notamment repris dans Femme entre chien et loup (1970) d’André Delvaux |
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