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SOBIBOR, 14 OCTOBRE 1943, 16 HEURES
Titre Original | SOBIBOR, 14 OCTOBRE 1943, 16 HEURES |
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Titre traduit | |
Réalisateur | LANZMANN Claude |
Distribution | Mars film |
Production | WHY NOT PRODUCTIONS |
Année | 2001 |
Format | VHS + DVD |
Durée | 95' |
Langue | Heb. Fr. |
Musique | |
Distinction | |
Interprètes | |
Résumé | |
Diffusion | |
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Droit | 0 |
Festival | Festival de Cannes 2001 - Haifa IFF 2001 |
Genre | Documentaire Historique Shoah |
Auteur du Commentaire | Adolphe Nysenholc |
Commentaire d'Imaj | Racontée par un survivant, au tempérament toujours énergique, la révolte juive dans le camp d’extermination nazi de Sobibor, qui a permis l’évasion et la survie inespérée de nombreux prisonniers voués à une mort certaine. Un maître film de l’auteur de Shoah. Une des pages les plus glorieuses de l’Histoire juive s’est passée à Sobibor. Il y avait là un camp d’extermination où tous étaient voués à une mort prochaine dans la liquidation programmée de ce lieu et Claude Lanzmann raconte, grâce à un témoin survivant qu’il avait interrogé durant l’élaboration de Shoah, Yehouda Lerner, comment les prisonniers se sont mutinés, selon un plan mûrement réfléchi par un officier juif soviétique, Alexander Petcherski,, au point que des centaines de prisonniers ont pu franchir la clôture pour s’évader et une cinquantaine avoir la vie sauve. On se souvient du téléfilm Les rescapés de Sobibor (de Jack Gold, 1987) qui est une reconstitution de cet événement sur la base du récit véridique de plusieurs survivants, dont les témoignages avaient été recueillis dans le livre de Thomas Blatt. Cette fiction faisait revivre l’événement majeur, trop ignoré, comme un thriller palpitant, plus vrai que nature. Et cette année 2018 est sorti de même Sobibor, un film russe centré sur le chef révolutionnaire de cette insurrection, pour commémorer le 75e anniversaire de l’évasion de masse la plus réussie d’un camp d’extermination nazi. Dans le film de Lanzmann, on a le témoignage face caméra d’un seul témoin direct qui, grâce aux questions précises dont Lanzmann a le secret, nous fait comprendre le déroulement serré de l’action et ressentir le vécu moment après moment du rescapé. On lit à livre ouvert sur le visage expressif de Yehouda Lerner, qui crève l’écran. Ses réponses sont spontanées, imagées. Il est plus fascinant qu’un acteur car en plus de son don de communication, lui, était présent, on voit ses yeux qui ont vu l’événement, il apparaît avec une tête solide d’homme d’action, et sa parole est émaillée d’ironie et de fierté. Il était l’évadé par excellence, un homme qui s’était déjà échappé huit fois de camps, dont l’ultime fuite finira par être hautement héroïque, avant de rejoindre, dans la liberté retrouvée, les partisans armés, jusqu’à la Libération générale. Du Lanzmann dans toute sa puissance. Dans L’Homme révolté, Camus écrit : « Je me révolte donc nous sommes ». L’esclave, traité en bête, se redresse à un moment, prêt à mourir debout comme un homme. L’auteur de La Peste aurait salué l’action à Sobibor comme un modèle de salut pour tous. |
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