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AN UNS GLAUBT GOTT NICHT MEHR (God Does Not believe in Us Anymore - Dieu ne croit plus en nous)
Titre Original | AN UNS GLAUBT GOTT NICHT MEHR |
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Titre traduit | God Does Not believe in Us Anymore - Dieu ne croit plus en nous |
Réalisateur | CORTI Axel |
Distribution | The National Center for Jewish Film |
Production | Team-Film (Vienne) |
Année | 1982 |
Format | |
Durée | 110' |
Langue | All. |
Musique | Franz Schubert |
Distinction | |
Interprètes | Johannes Silberschneider, Barbara Petritsch, Armin Mueller-Stahl |
Résumé | |
Diffusion | |
Lien film | Accès exclusif membres IMAJ - écrivez un e-mail à documentation@imaj.be |
Droit | 0 |
Festival | New York Jewish Film Festival (2008) Portland Jewi |
Genre | Documentaire |
Auteur du Commentaire | Béatrice Godlewicz |
Commentaire d'Imaj | "Dieu ne croit plus en nous" est le premier film d’une trilogie réalisée par le cinéaste et journaliste autrichien Axel Corti à partir du scénario autobiographique de Georg Stefan Troller. Le film en noir et blanc mélange d’une façon étonnante et très réussie, archives de la Seconde Guerre mondiale et le récit joué par des acteurs sur l’errance d’un groupe de Juifs et d’un officier allemand anti-nazi à travers l’Europe. Nous suivons événement après événement les débuts de la guerre et l’avancement de l’armée allemande en Europe. D’entrée de jeu, le spectateur peut se sentir troublé par Ferry Tobler, jeune Juif qui semble désemparé, mal préparé à la montée de l’antisémitisme et au nazisme en Autriche lorsqu’il découvre, lors de la Nuit de Cristal, son père mort, assassiné. Apparemment sans émotion, on l’observe qui se laisse dépouiller des avoirs familiaux et des maigres ressources qu’il trouve pour payer sa fuite. Il se trouvera mêlé à un groupe de personnes cherchant à fuir l’Autriche dont une femme tchécoslovaque, Alena, et un Allemand, opposant politique au nazisme surnommé « Gandhi » (Armin Mueller-Stahl). La trilogie réalisée entre 1982 et 1986 révélait alors au grand public que l’adhésion au nazisme et ses conséquences meurtrières avait largement gagné d’autres pays que la seule Allemagne. Ceux qui tuent le père de Ferry Tobler, aryanisent le magasin de tissus, extorquent les biens, sont qui l’employé, qui le voisin, des Autrichiens. Dans les divers pays où il fuit, Ferry et les autres fugitifs retrouveront ce même schéma, chacun profite de l’aubaine qu’est le nazisme pour s’enrichir et se déshumaniser. Le trio du jeune Ferry, d’Alena et de Gandhi forme le fil conducteur du film. On les suit dans leurs pérégrinations jusqu’à leur internement au camp de Saint-Just-en-Chaussée dans le Nord de la France. Ces personnages qui fuient la mort sont en réalité captifs du destin, du hasard. Se cacher dans des sous-sols, des trous, des lieux abandonnés est le calvaire de tous ces fugitifs qui journellement doivent trouver des stratégies, des moyens pour échapper à l’ogre que constitue le nazisme. Le personnage de Gandhi, résistant allemand, dévoile au spectateur que le camp de Dachau existe, qu’il y a été torturé et que les cauchemars nocturnes ne lui permettent pas d’oublier. Blessé grièvement à la jambe lorsqu’il saute d’un mur, il est obligé de rester à découvert au bord d’une étendue d’eau, pendant que ses deux comparses sont à la recherche d’une aide. Ce sont des enfants français qui le captureront comme espion. Alena et Ferry qui assisteront de loin à sa capture en n’osant rien faire, apprendront sa mort un peu plus tard. Pour toutes les raisons évoquées, ce film est à présenter aux élèves du secondaire. Il dévoile le quotidien de la guerre quand la chasse à l’homme fait partie de l’idéologie d’un Etat, la déshumanisation qu’entraîne cette idéologie, le peu de valeur accordé à l’homme et à la vie dans ces situations. Lorsque le cycle de l’Histoire se retrouve à cette même croisée de chemins, ce film peut aider à la réflexion. |
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