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BELZEC

Titre Original BELZEC
Titre traduit
Réalisateur MOSCOVITZ
Guillaume
Distribution
Films Distribution, Paris
Production
Année 2005
Format 2 DVD
Durée 112'
Langue All.
Musique
Distinction
Interprètes
Résumé
Diffusion
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Droit 0
Festival Jerusalem JFF 2006
Genre Documentaire
Auteur du Commentaire Adolphe Nysenholc
Commentaire d'Imaj Belzec, le camp oublié. Plus de 600.000 morts. Le crime était presque parfait. Le cinéaste Moscovitz l’a reconstitué. Une enquête patiente met au jour le meurtre de masse dont les assassins se sont évertués à effacer les traces. Ce fut un camp d’extermination totale : après avoir supprimé les vies, on a tué leur mort. Les nazis ont déterré les corps, les ont brûlés, ont broyé les os dont ils ont répandu la poudre dans le sable, ont rasé le camp, et planté des arbres sur les chambres à gaz. Ce fut la solution finale. Les Juifs ne devaient plus vivre, ils n’auraient même jamais existé. Le film montre que le négationnisme est au cœur du crime contre l’humanité. Sur le terrain, on ne voit quasi rien. Mais le camp se trouve au fond des consciences des anciens du village qui ont tout vu et le cinéaste le fait apparaître dans leurs paroles et leur silence comme l’image d’une photo qui émerge peu à peu dans un bain révélateur. L’art de ce film lutte contre la destruction de la mémoire. « Un documentaire maîtrisé, émouvant, salutaire » (Antoine Perraud, Télérama) Un beau travail de mémoire. Chaque plan contient une métaphore. Le premier témoin efface du pied le plan du camp qu’il vient de tracer dans la poussière du chemin, craignant de laisser la preuve qu’il ait parlé. La femme du deuxième balaie les feuilles mortes de sa pelouse pendant que son mari évoque le terrible passé, comme si elle voulait chasser les mauvais souvenirs et faire disparaître toute trace elle aussi. En revanche, un paysan a peint un tableau naïf du camp, qui est le puzzle où les éléments recueillis se mettent en place. Et l’enfant cachée non loin du camp, seule survivante juive de ce lieu, qui a passé près de deux ans dans un trou où elle ne pouvait ni s’allonger ni se mettre debout, mais où elle ne pouvait échapper aux odeurs des bûchers, est filmée dans l’obscurité en plan serré, comme si elle y était toujours enfermée : elle est comme la conscience vivante des morts.

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