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SOPHIE'S CHOICE (Le choix de Sophie)
Titre Original | SOPHIE'S CHOICE |
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Titre traduit | Le choix de Sophie |
Réalisateur | PAKULA Alan J. |
Distribution | |
Production | |
Année | 1982 |
Format | DVD |
Durée | 157' |
Langue | Ang. Fr. |
Musique | |
Distinction | |
Interprètes | Meryl Streep, Kevin klein, Peter MacNicol |
Résumé | |
Diffusion | |
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Droit | 0 |
Festival | |
Genre | Fiction |
Auteur du Commentaire | Agnès Bensimon |
Commentaire d'Imaj | 1947. Stingo, 22 ans, venu du sud profond, débarque à New-York avec des rêves d'écrivain plein la tête et seulement quelques dollars en poche. Il s’installe au « Palais rose », une sorte de pension de famille où il fait la connaissance de Nathan Landau, Juif new-yorkais et de Sophie Zawistowska, une belle polonaise rescapée d'Auschwitz. Entre eux trois une amitié assez trouble va naître. Nathan est atteint de schizophrénie paranoïaque, tantôt charmeur, inventif et joyeux tantôt violent avec Sophie et agressif envers Stingo. Le jeune homme tombe amoureux de cette femme aussi belle que fragile et secrète. Peu à peu, passant des mensonges aux aveux, Sophie lui révèle l’abîme de sa souffrance : ce choix inhumain qu’elle a dû faire à l’arrivée au camp d’extermination. En adaptant le roman de William Styron, considéré comme l’un des meilleurs romans américains du XXème siècle, Alan J. Pakula restitue avec talent la complexité du personnage de Sophie portée par l’interprétation exceptionnelle de Meryl Streep. Dès la première rencontre avec le jeune Stingo, dans le cadre unique de la pension « Le palais rose », Sophie apparaît souriante et légère à l’écrivain en herbe, le narrateur du film. Au plan suivant il est le témoin auditif d’une altercation violente entre Sophie et son partenaire Nathan. Sa voix lui parvient suppliante, inquiète, tourmentée, voire désespérée. Quand elle apporte au jeune homme le repas qu’ils auraient dû prendre à trois, il perçoit combien elle s’efforce de faire bonne figure et ce que ce geste recèle de culpabilité. Par cette entrée en matière parfaitement dosée, le réalisateur installe les différents visages de Sophie, autant de facettes d’une femme minée de l’intérieur qui se grise d’une insouciance surjouée et d’alcool. La relation ambivalente entre Nathan, intellectuel brillant mais psychotique, obsédé par la Shoah qu’il n’a pas subie et Sophie, polonaise catholique rescapée d’Auschwitz, évolue progressivement vers la tragédie. L’amitié que le couple offre à Stingo n’est pas moins ambivalente. Il subit sans comprendre les brusques sautes d’humeur de Nathan, les fausses confidences de Sophie. De témoin passif, il finira par s’impliquer lorsque son amour pour elle jaillira. Désireux de la sauver de la folie de Nathan, de la sauver d’elle-même, il est prêt à tout pour elle. Au cours de leur ultime tête à tête, Sophie avoue ce qui la torture à tout instant : ce choix cornélien exigé par l’officier SS à son arrivée à Auschwitz, entre sa petite fille et son fils. Mais Sophie a-t-elle jamais eu le choix ? Entre un père Professeur d’université à Cracovie, prônant l’extermination des Juifs avant-même les lois raciales nazies, un mari aussi antisémite que son beau-père et cet officier SS à la perversité sans égale, quelle marge de manœuvre pour continuer à vivre ? Même à New York, dans ce « Palais rose », comment trouver l’oubli, tromper l’invincible culpabilité ? Alan J. Pakula met en scène toutes les nuances des sentiments qui traversent les trois personnages principaux et traite des ravages de la Shoah, non pas à travers une reconstitution historique mais par des portraits psychologiques très élaborés et inspirés. Quelque 35 ans après sa sortie, « Le choix de Sophie » conserve intacte sa force émotionnelle (en dépit de quelques longueurs), par la grâce d’une très grande actrice. |
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